C’est par une photographie que tout a commencé. On y voit un migrant africain, assis au sommet d’un réverbère, regarder un horizon inatteignable. Une photo insondable. Elle plane au-dessus de cette création dans laquelle Didier Boutiana questionne l’errance, qu’elle soit choisie ou subie, et les failles qu’elle ouvre en chacun de nous. 7 interprètes s’engagent sur le chemin tracé par le chorégraphe, portés par la poésie de Camille Touzé et la voix du fonnkézèr HaSaWa, mises en musique par le compositeur Labelle. Une danse totale qui nous rappelle que si le XXe siècle a été celui de la verticalité, des fusées et des gratte-ciel, le XXIe siècle qui commence est un siècle horizontal. C’est aussi ce que dit Le Sol Oblige : nous sommes toutes et tous lié·e·s au sol qui nous porte et nous soutient, et il est temps de lui rendre hommage et respect.